SPÉCIAL 14 JUILLET
OU
LE CLAN DES IRRÉDUCTIBLES RÉALISATEURS FRANÇAIS FAUCHÉS
C’est le 14 JUILLET alors autant en profiter pour être chauvin aujourd’hui plus qu’un autre jour sur Altaïr IV avec du cinéma bien français. Voire même du cinéma fauché bien français puisque j’ai concocté pour ce soir un lot de réalisateurs français du cinéma bis spécialisés dans le Fantastique, la SF et l’Horreur. Et pour conclure et rester dans une forme de Francophonie, j’y ajouterai un réalisateur culte belge qui a une place de choix dans cette liste.
En mettant de côté le grand Jean ROLLIN, comment ne pas débuter cette petite liste par le roi du cinéma bis contemporain à la française, j’ai nommé Monsieur Norbert MOUTIER, cinéphile, critique, écrivain, éditeur, libraire et réalisateur derrière le pseudonyme américanisé de N. G. MOUNT.
Son premier film et sûrement le plus connu et le mieux distribué c’est OGROFF/MAD MUTILATOR (1983).
L’intrigue : Trépané et ayant subi l’ablation d’un œil durant la guerre, Ogroff, le bûcheron fou, continue la lutte et massacre sauvagement tous ceux qui pénètrent dans « sa forêt »…
Comme dans la plupart de ses films, on trouve dans des petits rôles la crème du Bis français comme Jean-Pierre Putters, Christophe Lemaire et même Howard Vernon. Norbert Moutier y joue lui-même le bucheron Ogroff. Le film est ICI en version complète.
On retrouve Christophe Lemaire aux côtés de Jean Rollin autre icône du Bis français dans TREPANATOR (1991), plus gore encore que le précédent.
L’intrigue : Dans un futur proche, le trafic d’organes a fait place à celui des cerveaux. Dans la clinique de l’horreur, le docteur Herbert East n’hésite pas à prélever sauvagement la cervelle des personnalités les plus brillantes du moment pour les transplanter, à prix d’or, au plus offrant…
Plus cyber-punk, ALIEN PLATOON (1992) remet Jean Rollin en vedette.
L’intrigue : L’armée décide de créer un super soldat en greffant un attirail cybernétique sur un condamné à mort. Le but de l’expérience n’est pas tant de créer un redoutable combattant que de trouver un moyen pour ne plus avoir à indemniser les victimes de guerre, et ainsi économiser de l’argent. Mais tout ne se passe pas comme prévu et le cobaye s’échappe…
DINOSAUR FROM THE DEEP (1993) est sûrement le plus délirant de tous.
L’intrigue : En 2004. Ne sachant pas comment exécuter un abominable criminel récidiviste, alors que la peine de mort vient d’être abolie, les experts du FBI et leurs avocats imaginent d’embarquer le condamné dans un voyage dans le temps, vers une époque où la sentence s’appliquait encore. Pour des raisons financières, cette expédition est couplée avec une mission scientifique sur la planète Terra, chargée de retrouver la trace des premiers dinosaures. Ceux-ci existent bel et bien et, alors que l’équipage s’est lancé à la poursuite du prisonnier en fuite, leurs membres doivent vivre l’horreur et faire face à ces monstres avides de sang…
L’acteur, scénariste et réalisateur Bernard LAUNOIS n’est pas en reste avec son DEVIL STORY/ IL ÉTAIT UNE FOIS LE DIABLE (1985).
« Tourné avec un budget dérisoire (500 000 francs de l’époque) et avec des acteurs amateurs, le film compte de nombreux trucages « bon marché » ainsi que des incohérences scénaristiques, il est devenu pour ces mêmes raisons un véritable culte chez les amateurs de nanars » (Wikipedia)
L’intrigue : Un monstre à visage humain et à moitié défiguré en costume de SS terrorise une région champêtre de Normandie et tue sauvagement les personnes qu’il croise. C’est alors que des automobilistes tombent en panne sur la départementale non loin de là. Se rendant dans une auberge à proximité, ils apprennent de leurs hôtes que l’endroit est maudit…
Le film est en version complète ICI.
Richard J. THOMSON aka Julien RICHARD-THOMSON est le plus constant du lot, tournant déjà des longs-métrages durant ses études, films qui étaient rapidement distribués via les réseaux nationaux de location. En 1996, la chaîne MCM diffusa son TIME DEMON le présentant comme un film de fiction français, ce qui causa un imbroglio juridique car celui-ci ne possédait pas de visa officiel du centre national de la cinématographie. La plupart de ses films ont été édités en VHS, puis en DVD et récemment dans un coffret collector avec TIME DEMON 2 (1997) qui ne fut jamais exploité. Réalisateur de Web-séries et producteur de plusieurs films dont EJECT (2010), je ne citerai que quelques une de ses classiques du genre.
ATTACK OF THE SERIAL-KILLERS FROM OUTER-SPACE (1993) est l’un de ses films les plus déjantés.
L’intrigue : Au cours d’un transfert, la DST laisse échapper deux spécimens extra-terrestre ultra-dangereux. Ces tueurs de l’espace sèment la terreur dans la population. Un justicier masqué s’élance immédiatement à leur poursuite. Mais il trouvera sur sa route l’infâme Docteur Kill et son commando para-militaire, qui veulent à tous prix récupérer les deux spécimens afin d’utiliser leur pouvoir destructeur. Car, dans son laboratoire de l’horreur, ce chirurgien diabolique se livre aux pires atrocités sur ses malheureuses patientes avant de les enrôler dans son armée, qui bientôt se lancera à la conquête du Monde…
ROBOFLASH WARRIOR (1994) : 2020 : conçu par l’armée et programmé pour tuer, un robot sanguinaire pourchasse un groupe de mercenaires rescapés d’une explosion atomique. Seul un voyage dans le temps pourra peut-être sauver ce qu’il reste de l’humanité…
TIME DEMON (1996) : Hitler, qui n’est pas mort à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, projette d’envahir à nouveau le monde grâce à une machine à remonter le temps. Celle-ci lui permet de partir à la recherche d’un talisman magique ayant le pouvoir de donner la vie éternelle. Le descendant d’un vaillant conquistador pourra-t-il, à notre époque, contrecarrer les funestes projets du Führer ?
JURASSIC TRASH/TERROR OF PREHISTORIC BLOODY MONSTER FROM SPACE (1998) : Un savant fou travaille à un croisement entre Humains et dinosaures. Mais des créatures s’échapperont de son labo, semant la panique dans les environs. Un camp de nudistes est décimé tandis qu’une troupe de scouts intégristes, voyant la main du Démon, partira en croisades…
Antoine PELLISSIER dit le DOCTEUR GORE de part sa profession de médecin généraliste a tourné plusieurs courts-métrages ultra-gores jusqu’à MALEFICIA (1998) premier long-métrage d’une trilogie. Le second film HORRIFICIA est encore en tournage. Lloyd Kauffman, patron de la firme TROMA et distributeur de MALEFICIA aux États-Unis, fera une apparition dans le second volet qui s’annonce encore plus gore que le précédent.
MALEFICIA : La famille Karlson hérite d’un château dans une région reculée de la Transylvanie. Désormais, ils affronteront des êtres maléfiques et une multitude de monstres, vampires, zombies soumis à la volonté du démon. Leur seule délivrance : la mort…
Vincent PARONNAUD mieux connu sous son nom de dessinateur de bandes-dessinées WINSHLUSS a participé à la réalisation d’excellents films d’animation comme PERSEPOLIS (2007) et POULET AUX PRUNES (2011) avec Marjane Satrapi.
Mais Vincent PARONNAUD a aussi tourné un moyen-métrage de zombies fauché mais hilarant avec VILLEMOLLE 81 (2009).
L’intrigue : Le petit village de Villemolle (67 habitants) prépare un grand festival censé apporter le tourisme dans la commune. Ces préparatifs sont filmés par Marc Chambaze, journaliste parisien s’occupant de l’émission « Villages de France ». Après une première catastrophique, une météorite s’écrase dans le village et un virus mutant transforme les habitants en zombies mangeurs de chair humaine. Face à cette menace, le village organise la lutte…
Enfin, une petite pensée francophone ce 14 juillet pour le cinéaste belge Jean-Jacques ROUSSEAU récemment décédé le 5 novembre 2014.
« Jean-Jacques Rousseau est un réalisateur belge de cinéma, né à Souvret (Courcelles, Belgique) après la Seconde Guerre mondiale. Il refuse de donner sa date de naissance et de montrer son visage, de peur que les médias déforment son image. Il considère la révélation de son identité comme une fin.
Il défend un cinéma populaire au sens premier du terme, fait de budgets limités avec des acteurs non professionnels. Ses films voyagent entre réalisme et surréalisme. Son œuvre témoigne en direct de l’apprentissage du cinéma et de la création/constitution de son propre langage par un cinéaste. » (biographie issu de son site officiel.
Quelques titres fantastiques ou d’horreur signés Jean-Jacques ROUSSEAU : IRKUTZ/LE GOULAG DE LA TERREUR (2001), LA REVANCHE DU SACRISTAIN CANNIBALE (2004), LE CHASSEUR DE SUCCUBES (2005), L’INVASION DES SUCCUBES (2006)…
- Trapard -